Festival RIPOSTE SOLIDAIRE
Concerts, films, table-ronde, cantine, échanges
Du 10 au 13 avril
Au Lieu-dit, Clermont-Ferrand
Prix libre
************************
Jeudi 10 avril, 19h30
Au FOYER
CONCERT & SCÈNE OUVERTE
SCÈNE OUVERTE open mic musique / poésie / slam : Nous vous invitons à venir – avec un texte, une musique, une chanson – exprimer votre solidarité avec les personnes en exil.
CONCERT de Chems Amrouche et Malik Ziad
Victor Hugo – le banni – décrivait l’exil comme une chose morale et accordait la même valeur à tous les coins de terre. « Tout lieu de rêverie est bon, pourvu que le coin soit obscur et que l’horizon soit vaste. » Angulus ridet, ce coin de scène me sourit comme on habite fièrement la marge. Doublement absents au lieu d’origine et au lieu d’arrivée, Chems Amrouche et Malik Ziad livrent à travers arrangements et compositions toute l’épaisseur de leur expérience d’exil.
Chems Amrouche : voix, guitare, bouzouk / Malik Ziad : voix, mandole algérien, gumbri
————————————————————
Vendredi 11 avril, 20h
Salle de cinéma – théâtre
Courts-métrages
SCIENCE FICTION DÉCOLONIALE
Soirée de films entre science fiction, théories et imaginaires décoloniaux animée par la chercheuse / programmatrice Ambrine Ayeb et la réalisatrice / programmatrice Camille Varenne (Histoires crépues).
Programme (sous réserve) :
> Daw (2023, France, 28 min.) de Samir Ramdani : En octobre 1961, au cœur de la guerre d’indépendance de l’Algérie, la police française tua une centaine de civils qui manifestaient pacifiquement dans les rues de Paris, en réaction au couvre-feu imposé à tous les citoyens arabes. Beaucoup furent jetés dans la Seine. Cette histoire se passe 60 ans plus tard.
> In the future they ate from the finest porcelain (2015, Palestine, 29 min.) de Larissa Sansour : Au bord de l’apocalypse, un groupe de résistants scénarise un récit subversif et organise une « action » archéologique, dans une tentative désespérée d’assurer l’avenir de leur peuple. Ils enterrent des objets en fine porcelaine clairement sensés appartenir à une civilisation fictive. Pour influencer l’Histoire? Fabriquer des preuves pour revendiquer le droit à cette terre? Elaborer son propre mythe pour créer de facto une nation ?
> Le jour où j’étais perdu (2023, France, 30 min.) de Soufiane Adel : La sonde Voyager s’apprête à quitter notre système solaire. Au même moment, sur terre, Alain Diaw, 27 ans, commence son premier jour de travail dans une grande entreprise automobile. Il revient de loin, et vise lui aussi l’inconnu.
Samedi 12 avril
Journée autour des mineurs isolés
17h, au Foyer – Table ronde « Jeunesse en danger : la protection des mineur.es non accompagné.es, enjeux et luttes pour l’accès aux droits. »
En présence de représentant-es de la Cimade, du Collectif Citoyen 63, du groupe MNA LDH/RESF, de RESF63, du collectif YapasMIeux et du collectif soutien migrants Lyon.
19h, au Foyer – Repas partagé
20h, club – Concert
« We Are The New Generation » (Rap / afro pop)
We Are The New Generation est un collectif à géométrie variable formé de jeunes musiciens originaires de Guinée Conakry, du Liberia, du Sierra Leone, du Congo, du Ghana, de l’Angola… qui se retrouvent régulièrement lors de résidences de création, accompagnés par deux musiciens professionnels, Cédric de la Chapelle et Sébastien Finck. Ils écrivent et chantent leurs préoccupations, leurs rêves et leurs parcours de vie. Conçues par l’association Pour la Suite du Monde, ces résidences sont des temps dédiés à la passion pour la musique, l’écriture et le son. Elles construisent du collectif et participent à l’accueil des jeunes exilés sur le territoire.
+++22h, club – SUPER BOOM
Animée par les jeunes exilés de Clermont et le collectif Yapasmieux.
Dimanche 13 Avril
Salle de cinéma – théâtre
Cinéma et migrations, déplacer les regards
> Une après midi de projection et discussions sur une approche originale des questions qui entourent les migrations. Chaque projection est accompagnée d’intervenant-es et d’échanges après le film.
14h30 – Les migrations du point de vue des jeunes concernés
Les Sauteurs (2016, Danemark, 1h20), de Moritz Siebert, Estephan Wagner, Abou Bakar Sidibé :
À la frontière marocaine se trouve la ville de Melilla, une enclave espagnole entre l’Afrique et l’Europe. Sur la montagne qui la surplombe, plus de mille migrants africains contemplent la barrière qui les sépare de “l’Eldorado”. Abou – le filmeur et le filmé – est l’un d’eux. Armé de sa petite caméra DV, il témoigne de sa vie quotidienne et de ses nombreuses tentatives pour sauter la fameuse barrière.
16h30 – L’amitié et la joie militante dans la lutte solidaire
Ali Baba les photos (2024, France, 39 min.) de Luce Fournier :
J’ai rencontré Omar dans la « Jungle » de Calais en 2016, par l’intermédiaire de Bastien. Nous y avons passé un an ensemble, entre la permanence juridique et les fêtes chez les Soudanais. Aujourd’hui les garçons vivent à Lille, le camp a été détruit, la Lande a été transformée en « zone naturelle »… Le film raconte une expérience transformatrice et ce qui subsiste dans l’amitié.
Séance suivie d’un échange avec la réalisatrice
18h – Personnes queer en exil
Shelter – Farewell to Eden (2019, Italie, France, 1H21) de Enrico Masi
Pepsi est une personne en permanente transition, qui recherche une stabilité professionnelle, en tant qu’aide-soignante. Ancien membre du Front Moro Islamique de Libération d’une île située au sud des Philippines, elle s’est enfuie pour travailler pendant plus de dix ans comme infirmière en Libye, sous le régime de Kadhafi. À cause des discriminations sexuelles, elle a dû suivre le flux de réfugiés. En demandeur d’asile, elle a fait face aux institutions européenne et à Bologne, en Italie ; elle a finalement obtenu une reconnaissance de son statut pour la première fois. Son voyage a continué vers la France, en passant par le « Pas de la Mort » à Vintimille. Elle rallie Paris, où elle se crée une nouvelle identité, et trouve du travail clandestin comme masseuse, tout en logeant dans des espaces réduits avec d’autres réfugiés du monde entier. Son récit hors champ s’apparente à une parabole d’une époque post-coloniale, où les paysages de l’Europe se confrontent à son histoire personnelle. Son errance fait écho au mythe de la princesse Europe, selon lequel une jeune femme fut capturée et séduite par Jupiter – sous l’apparence d’un taureau, qui l’emporta sur un île de la Méditerranée, là où la princesse aurait donné son nom au continent.
Séance suivie d’un échange avec le collectif Q.U.E.E.R. Auvergne – Les Queers UniEs EngagéEs Et RévoltéEs / https://queer-auvergne.ovh
Contacts :
Association « Pour la suite du monde, en quête de nouveaux récits« , en résidence au LIEU-DIT en 2025 grâce au soutien de la Ville de Clermont-Ferrand, merci !
Nous avons besoin de bénévoles, n’hésitez pas à nous rejoindre dans cette organisation, et merci de partager l’événement sur les réseaux sociaux !
contact : recits.pourlasuitedumonde@gmail.com
