Du 24 septembre au 22 octobre 2024
Festival POUR LA SUITE DU MONDE #2
CINÉMA, LUTTE(S) & RÉSISTANCE
Écologie, justice sociale, genre, migrations, décolonialisme, antiracisme, antifascisme…l’intersectionnalité en actes!
Programme :
OUVERTURE DU FESTIVAL – 2 SOIRÉES
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Mardi 24 Septembre, 20h
Au Marché Gare
> CINÉ-CONCERT « 360° NORD«
« Racleurs d’océans » – Film d’Anita Conti mis en musique par Carla Pallone
De juillet à décembre 1952, Anita Conti, première femme océanographe française, part avec 60 hommes sur les bancs de Terre-Neuve pour observer et témoigner du travail des « bagnards de la mer », les pêcheurs à la morue. Son regard se veut scientifique mais est aussi guidé par une subjectivité palpable. Elle assume zones de flous et grande profondeur de champ.
Seule sur scène, la musicienne Carla Pallone met en musique ce film unique. Elle s’est d’abord fait connaître comme moitié du duo Mansfield.TYA ou comme membre du trio Vacarme. Dans une veine post-minimaliste, quelque part entre Mickaël Nyman (La leçon de piano) et Mica Levi (Under the skin), Carla écrit des atmosphères, pose des paysages, dessine une ligne de fiction.
Le ciné-concert est précédé par la projection de films du cinéaste Vittorio De Seta. Courts-métrages documentaires, ethnographiques et poétiques, filmés avec génie, en pellicule 16 mm, dans les bateaux, ces films cultes dans l’histoire du cinéma italien, entre Robert Flaherty et Jean Rouch, racontent la mer, la vie et la pêche au rythme des chants populaires.
Extrait > https://vimeo.com/955842810
Billetterie – 8/10 euros > https://marchegare.fr/agenda/360deg-nord-racleurs-doceans
Jeudi 26 septembre, 20h
Cour de l’ancien Collège Truffaut, 10 Montée des Carmélites, Lyon 1er – GRATUIT
> PROJECTION EN PLEIN-AIR
Río Rojo (2023, FR/Colombie, 1h10) de Guillermo Quintero
Dans la Serranía de la Macarena, au nord de l’Amazonie colombienne, se trouve Caño Cristales, une rivière mythique qui coule au milieu de la forêt, aussi appelée la « rivière des sept couleurs ». Oscar, sa grand-mère Doña María et l’indien Sabino vivent paisiblement dans la région, en communion avec la nature. Mais cette zone, un temps préservée par le conflit avec les FARC, est aujourd’hui victime de sa beauté et menacée de disparition par l’arrivée de nouveaux visiteurs…
> En présence du réalisateur et de Roberto Andrade, anthropologue (URMIS).
> Soirée organisée avec la Maison de l’Écologie et la Mairie de Lyon 1er.
> Repli à l’abri à la Maison de l’Écologie en cas de mauvais temps.
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DU 28 SEPTEMBRE AU 5 OCTOBRE
AU THÉÂTRE L’ÉLYSÉE,
14 rue Basse-Combalot, Lyon 7e
Prix libre
Samedi 28 Septembre – L’ÉLYSÉE
15h – « RÉSISTANCES FACE À LA CRIMINALISATION DES LUTTES »
Saint Jean-Baptiste (2021, FR, 20 min.) de Jean-Baptiste Alazard :
Tel un journal intime nostalgique, le film retrace dix années de la vie du cinéaste et de ses ami-es, à travers les fêtes et les luttes, en essayant de saisir chaque moment et de se souvenir de ceux passés ensemble.
Relaxe (2022, FR, 1h32) de Audrey Ginestet :
« Cela fait dix ans que Manon est inculpée dans « l’affaire Tarnac », accusée avec huit autres personnes d’avoir participé à une entreprise terroriste pour des sabotages sur des lignes TGV. À l’approche du procès, je prends ma caméra et rejoins le groupe de femmes qui aide Manon à préparer sa défense. » AG
> En présence de Olivier Minot, journaliste, auteur du livre
« Fragments d’une lutte antifasciste » publié le 02/10/24 aux éditions Burn Aout..
18h – « LESBIENNES EN LUTTE »
The Lesbian Avengers Eat Fire, Too (1993, USA, 56 min.) de Janet Baus et Su Friedrich
En plein âge d’or du cinéma lesbien américain, Su Friedrich réalise et monte avec Janet Baus ce documentaire qui retrace les premières actions et témoignages du collectif des Lesbian Avengers. Créé en 1993 lors de la première Dyke March de Washington, où les membres du collectif avaleront du feu devant la Maison Blanche entouré-e-s de 20000 lesbiennes, ce film est le témoignage puissant d’une force collective lesbienne en train de se façonner.
> Projection suivie d’un temps d’échanges avec Laurine Labourier à l’issue de la séance.
21h – « LESBIENNES EN LUTTE »
Game Girls (2018, USA, 1h30) de Alina Skrzeszewska
Game Girls suit Teri et sa petite amie Tiahna dans le monde chaotique de Skid Row, quartier de Los Angeles connu pour être la « capitale des sans-abris des États-Unis. » Un dilemme attise les tensions entre les deux femmes : s’il semble que Tiahna accepte de faire partie de l’économie souterraine de Skid Row, Teri est animée par une puissante volonté d’en sortir. Avec d’autres femmes du quartier, elles participent chaque semaine à un atelier d’expression artistique, lieu de réflexion, de rêve et de guérison. Leur amour survivra-t-il à la violence de leur environnement, passé et présent ?
> Projection suivie d’un temps d’échanges avec fraka
et RQR (Réseau Queer Racisé de Lyon) à l’issue de la séance (sous réserve).
Dimanche 29 Septembre – L’ÉLYSÉE
15h – LUTTES DES PERSONNES TRANS
Anhell69 (2022, Colombie, 1h15) de Theo Montoya :
Un corbillard sillonne les rues de Medellín, tandis qu’un jeune réalisateur raconte son histoire dans cette ville marquée par les conflits, la violence et les paradoxes. Il se souvient de son enfance, de sa rencontre avec le cinéma d’auteur et de la découverte de sa sexualité. Il tente ensuite de réaliser son premier film, une fiction sur une secte de fantômes. Le casting se fait au sein de la jeunesse queer de Medellín. Anhell69 explore les craintes, les doutes et les rêves d’une génération, et la lutte pour continuer à faire du cinéma.
> Projection suivie d’un temps d’échanges avec le photographe Jules mono
et le collectif Riposte Trans Féministe Lyon à l’issue de la séance (sous réserve).
17h – «LUTTES FÉMINISTES »
Se réapproprier le discours et le corps face aux violences gynéco :
Carte blanche à Laurine Labourier
Ce programme a été pensé comme un espace de partage et d’échange autour de la question des violences gynéco, mais aussi de célébration de la puissance du collectif à faire exister d’autres espaces, au sein desquels se réapproprier nos corps et penser des alternatives aux failles qui entourent les parcours de santé des femmes et des personnes queer.
Le rien et la folie (2024, FR, 25 min.) de Manon Manoir
Laurie reçoit un diagnostic d’endométriose il y a trois ans. Après avoir été opérée deux fois, de lourdes douleurs continuent de rythmer son quotidien. Depuis quelques mois, je débute à mon tour la longue bataille pour obtenir des réponses sur mes propres douleurs. Ce film est l’histoire de notre rencontre, notre colère partagée, nos douleurs niées. Entre le rien ou la folie, nous faisons le choix de la résistance politique.
Mat et les gravitantes (2019, FR, 26 min.) de Pauline Pénichout
Octobre 2018. Mat et ses amies organisent un atelier d’auto-gynécologie dans leur squat à Nantes. C’est l’occasion pour Pauline de faire un portrait de cette jeune femme.
Le Passage du col (2022, FR, 14 min.) de Marie Bottois
« Léna est la sage-femme, je suis la patiente. Elle renouvelle mon stérilet et je mets en scène notre rendez-vous. La caméra devient un miroir alors que se tisse une relation de soin. » MB
> Laurine Labourier animera un temps d’échanges à l’issue de la séance
avec les réalisatrices et Laurie Rousseville.
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19h30 – «FEMMES EN LUTTE CONTRE LE FASCISME »
Mato seco em chamas (2022, Brésil/portugal, 2h43) de Adirley Queirós et Joana Pimenta
« Incendies, phares de motos et feux de Bengale éclairent une nuit de pétrole : les signaux d’une organisation clandestine dans un système politique répressif. Nous sommes dans la favela de Sol Nascente à Ceilandia, un district créé en bordure de Brasilia. Joana Pimenta et Adirley Queirós y ont tourné pendant trois ans, avec des actrices non professionnelles, une fiction de revanche : celle de Chitara, de sa sœur Léa et d’un gang de femmes exploitant une raffinerie pirate dont elles vendent le produit à prix réduits à des motards tout aussi criminalisés. L’une veut monter un bordel lesbien quand une autre se lance en politique, distribuant modestement ses tracts dans la rue pendant que des chars adverses hurlent le nom de Bolsonaro, le fascisme accédant au pouvoir. » (Antoine Thirion – Cinéma du réel)
> Séance introduite par Marina Costa, anthropologue
(Universidade de Minas Gerais, Brésil), archéologue de l’Amazonie pré-colombienne,
travaillant sur les questions des droits humains et de patrimoine culturel.
Lundi 30 Septembre – L’ÉLYSÉE
18h30 – « GILETS JAUNES ET DÉCOLONISATION »
Terla ta nou (2024, FR, 1h18) de Cécile Laveissière et Jean-Marie Pernelle
C’est le dernier rond-point occupé de France, au Sud de l’île de La Réunion, il est occupé par une communauté de militant-es. Encerclés par le flux incessant des voitures, ils et elles débattent d’écologie, de la question décoloniale et agissent pour la souveraineté et l’autonomie alimentaire.
> En présence des deux cinéastes et de François Buton, chercheur au CNRS
en science politique, qui a dirigé avec Emmanuelle REUNGOAT le livre collectif
« Idées reçues sur les Gilets jaunes, un marqueur des luttes sociales contemporaines »
qui paraît le 19/09/24 aux éditions Le Cavalier Bleu.
20h30 – « GILETS JAUNES ET LE DÉSIR DANS LA LUTTE »
Boum Boum (2022, FR, 1h50) de Laurie Lassalle
« Je rencontre Pierrot à l’automne 2018. Nous manifestons ensemble au cœur du mouvement des Gilets jaunes. La terre tremble, nos cœurs aussi. Nos corps se mêlent à des milliers d’autres qui expriment leur colère dans la rue tous les samedis. » (LL) « Aidée de Pierrot, la cinéaste sonde d’autres individus qui se sont engouffrés dans la brèche ouverte pour dire leur appétit d’un monde meilleur. Leurs récits traitent d’espoir politique davantage que de précarité économique. Les lacrymos fusent, les LBD frappent. L’amour et la révolution sont peut-être des utopies, mais une étincelle contient toujours la promesse d’un incendie. » (Olivia Cooper-Hadjian – Cinéma du réel)
> En présence de la réalisatrice et de François Buton, chercheur au CNRS
en science politique, qui a dirigé avec Emmanuelle REUNGOAT le livre collectif
« Idées reçues sur les Gilets jaunes, un marqueur des luttes sociales contemporaines »
qui paraît le 19/09/24 aux éditions Le Cavalier Bleu..
Mardi 1er Octobre – L’ÉLYSÉE
« LUTTES EN EXIL – ÉCRIRE LES RÉCITS AVEC LES PERSONNES CONCERNÉES »
18h30 :
La Base (2023, FR, 1h30) de Vadim Dumesh
Munis de leur smartphone, des chauffeurs de taxi parisiens font la chronique de la Base Arrière Taxi, centre de transit aux abords de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Ici, des chauffeurs venus des quatre coins du monde passent de longues heures à attendre d’être dispatchés dans les terminaux. « En résulte un film kaléidoscopique, où les plans des uns et des autres forment autant d’éclats hétérogènes, saisissant des conversations de groupe, furetant à travers cette zone aux airs de refuge » (Olivia Cooper-Hadjian – Cinéma du réel)
20h30 :
The Roller, the Life, the Fight (2024, Belgique, 1h25) de Elettra Bisogno et Hazem Alqaddi
Hazem arrive en Belgique après un douloureux voyage depuis Gaza. Elettra arrive à Bruxelles pour y étudier le cinéma documentaire. Leurs premiers instants ensemble déclenchent le désir de se connaître et la caméra devient l’outil pour s’écouter. « En se faisant coréalisateur, Hazem s’extrait du statut d’objet d’observation, de haine ou de compassion pour rappeler que lui aussi nous regarde. Ne jamais se contenter de survivre : c’est ce qu’il semble prôner en se rêvant patineur et en pointant les violences des administrations européennes. Le film embrasse l’écart entre deux parcours de vie incomparables. L’amour s’épanouit sous condition de déplacement permanent, de remise en question. » (Olivia Cooper-Hadjian – Cinéma du réel)
> En présence des deux cinéastes.
Mercredi 2 Octobre – L’ÉLYSÉE
« JEUNESSES RÉVOLUTIONNAIRES »
18h30 :
Toute une nuit sans savoir (2021, Inde, 1h36) de Payal Kapadia
Quelque part en Inde, une étudiante en cinéma écrit des lettres à l’amoureux dont elle a été séparée. A sa voix se mêlent des images, fragments récoltés au gré de moments de vie, de fêtes et de manifestations qui racontent la résistance à un monde assombri. Le film nous entraine dans les peurs, les désirs, les souvenirs d’une jeunesse en révolte, éprise de liberté. « Payal Kapadia nous offre un brûlant manifeste cinématographique, d’une grâce rare, aussi courageux que ferme dans sa dénonciation des discriminations ethno-nationalistes, castistes et sexistes dans l’Inde contemporaine. » Jürgen Ellinghaus
> En présence de la réalisatrice Jahnvi Pananchikal.
20h30 :
Anxious in Beirut (2023, Liban, 1h30) de Zakaria Jaber
Des premières manifestations de 2019 à la crise économique chaque jour plus dramatique qui touche le Liban et ses habitant-es, Zakaria Jaber documente avec un recul critique remarquable l’effondrement du monde dans lequel il a grandi. Chronique d’un pays qui tombe en ruines, mais animé d’une force étonnante : celle d’une jeunesse qui refuse d’être dupe, et qui, si elle finira souvent par choisir l’exil, s’est soulevée pour lutter.
> En présence de Assile Toufaily, journaliste indépendante, défenseure de l’égalité des sexes, doctorante en sociologie, travaillant sur les modalités de socialisation des jeunes footballeuses au Liban et en France. Université Lyon 1, Laboratoire LVIS
et de Amanda Sarkis, doctorante en littérature comparée (Universités de Reims et Parme), qui travaille sur les écrits de la guerre civile au Salvador et au Liban, et également en études sur le genre « Genre, littératures, cultures » (Lyon II).
Elle a participé aux manifestations de 2019 à Beyrouth.
Jeudi 3 Octobre – L’ÉLYSÉE
« FAIRE FACE AU RACISME ORDINAIRE »
18h30 :
Bushman (1971, USA, 1h15) de David Schickele
En 1968, Martin Luther King est assassiné et la guerre du Biafra entraîne une terrible famine. Gabriel a fui le Nigéria et vit à San Francisco, au contact de la communauté afro-américaine comme des milieux bohèmes blancs. Dans ces États-Unis très agités des sixties, sa vie d’exil est jalonnée de rencontres, d’escapades et d’errances, mais il reste habité de souvenirs et de la nostalgie du village de son enfance. Bientôt, son visa arrive à expiration…
> En présence de la réalisatrice Marie-Pierre Brêtas et de RACISME INVISIBLE .
20h30 :
Leaving Amerika (2024, FR/USA, 1h57) de Marie-Pierre Brêtas
« Un matin, mon ami Derrick m’appelle depuis Miami : il m’annonce qu’il veut quitter les États-Unis. Il vient de laisser son appartement et dort dans sa voiture. À presque 50 ans, il se débat encore dans le labyrinthe cauchemardesque d’une Amérique ultralibérale et raciste à la recherche d’une issue. » (MPB) « Derrick Johnson, avec qui le film entretient un long et beau dialogue, songe à quitter le pays pour ne pas basculer définitivement dans ce gouffre, où d’autres tombent chaque jour. » (Jérôme Momcilovic – Cinéma du réel)
> En présence de la réalisatrice Marie-Pierre Brêtas et de RACISME INVISIBLE.
Vendredi 4 Octobre – L’ÉLYSÉE
« LUTTES DÉCOLONIALES AU COEUR DES MANGROVES»
18h30 :
Sous les feuilles (2024, FR, 61 min.) de Florence Lazar
Le cyclone Dean a retourné le sol de la Martinique : un cimetière d’esclavisé-es a ressurgi. À l’hôpital psychiatrique se formule l’idée d’associer ce dernier à une démarche curative inédite. Le film entremêle la parole des vivants, le soin des corps, l’empreinte coloniale et le récit des plantes.
> En présence de la réalisatrice Florence Lazar, de Alicja Korek, artiste performeuse
et de Juliette Danfakha, Docteure en Anthropologie, ATER au Laboratoire
d’Anthropologie des Enjeux Contemporains de l’Université Lumière Lyon 2..
20h30 :
Resonance Spiral (2024, Guinée-Bissau, 1h32) de Filipa César et Marinho de Pina
La Mediateca Onshore est un lieu d’archives à Malafo, un village de Guinée-Bissau, et un cercle consacré aux pratiques agro-poétiques. Tandis qu’un enregistrement d’Amilcar Cabral évoque le féminisme, les cinéastes évoquent dans la mangrove les contradictions liées à la représentation de la communauté. « Partage de connaissances et de pratiques, sauvegarde de la mémoire et surgissement de la parole, (…) il s’agit avant tout de créer un passage entre une époque d’effervescence militante et le champ ouvert que représente le présent. Utopie fatalement cernée par le doute, le film rend compte d’un ancrage prompt à susciter un élan. » Olivia Cooper-Hadjian
Samedi 5 Octobre – L’ÉLYSÉE
15h – REPRISES DE TERRES
Chronique de la terre volée (2020, FR, 1h31) de Marie Dault
À Caracas, au Venezuela, les habitant-es des bidonvilles peuvent obtenir la propriété de la terre et la régularisation des gigantesques zones d’occupation, en échange de l’histoire de leur vie dans le quartier. Ils et elles en racontent la naissance et l’avenir espéré. Cette rédaction est aussi le moment de s’organiser, de définir des règles de vie commune et surtout de rester solidaires. Au barrio « Brisas de la Santa Cruz » perché sur la plus haute colline de la ville, quelques femmes convaincues mobilisent les habitant-es dans cette lutte collective.
> En présence de Yoletty Bracho, Maîtresse de conférences en science politique,
qui travaille notamment sur les questions sociales et politiques au Venezuela.
Université d’Avignon – Laboratoire JPEG | Assesseure à l’UNHCR.
17h30 – CALAIS, TERRES AUTONOMES ET SOLIDAIRES
Ali Baba les photos (2024, France, 39 min.) de Luce Fournier
J’ai rencontré Omar dans la « Jungle » de Calais en 2016, par l’intermédiaire de Bastien. Nous y avons passé un an ensemble, entre la permanence juridique et les fêtes chez les Soudanais. Aujourd’hui les garçons vivent à Lille, le camp a été détruit, la Lande a été transformée en « zone naturelle »… Le film raconte une expérience transformatrice et ce qui subsiste dans l’amitié.
> En présence de la réalisatrice.
19H – REGARDS DEPUIS L’EXIL
“Quitter l’enfer » – un film collectif écrit, filmé, enregistré, réalisé par Thierno, Maï, Souleymane, Oumar, Job, Souleymane Petit Diallo, Mouhamed Diallo, Makotoba, Ibrahim, Affou Chérif, Grâce, Françoise Jenenba accompagné-es par le réalisateur Nathan TANGUY dans le cadre d’un atelier cinéma organisé en juillet 2024 par l’association POUR LA SUITE DU MONDE en collaboration avec l’association LE MAS.
> En présence des jeunes réalisatrices et réalisateurs.
20h30 – « AFRO FUTURISMES »
L’univers des fictions spéculatives noires – Carte blanche à Ambrine Ayeb
Projection de courts-métrages.
Né des artistes de la diaspora africaine-américaine des années 70, l’afrofuturisme réinterprète et revendique le passé et le présent pour un avenir plus émancipateur. Se demandant si la communauté noire pouvait imaginer d’autres futurs possibles, Mark Dery affirmait que «les voix afro-américaines ont d’autres histoires à raconter sur la culture, la technologie et l’avenir». De nombreux·ses artistes d’autres pays s’en sont emparé pour faire évoluer le mouvement, que l’on pourrait plus justement largement nommer aujourd’hui de fictions spéculatives noires. Cette programmation nous permettra d’explorer ses grandes thématiques mêlant science-fiction, conquête spatiale, technologie, mythes et surnaturel.
- REBIRTH IS NECESSARY (2017, UK, 10 min.) de Jenn Nkiru
- TO CATCH A DREAM (2015, Kenya, 14 min.) de Jim Chuchu
- HELLO, RAIN (2018, Nigeria, 30 min.) de C.J. ‘Fiery’ Obasi
- TERRA MATER (2023, Rwanda/Switzerland, 10 min) de Kantarama Gahigiri
- AFRONAUTS (2014, USA, 13 min.) de Frances Bodomo
- A PINCH OF KOLA – Episode 1, Saison 2 (2023, France, 13 min.), d’après une idée originale de Johanna Makabi, écrit et réalisé par Eden Tinto Collins
> En présence d’Ambrine Ayeb et d’Eden Tinto Collins.
Du 28 Septembre au 5 Octobre – L’ÉLYSÉE
EXPO « Myriade »
Photographies de Jules Mono
Photographe portraitiste basé à Lyon, le travail artistique de Jules Mono se nourrit de ses réflexions politiques et personnelles et se veut résolument engagé. Poursuivant l’étude des valeurs sociales et culturelles et des idéologies dominantes entamé avec sa thèse, il s’est tourné vers la photographie argentique pour mettre en lumière des identités et des communautés en marge. Avec sa série Myriade, Jules Mono cherche à capturer la douceur et la vulnérabilité du quotidien des personnes trans, en essayant de se détacher des normes de beauté qui nous aliènent. Ses portraits se veulent une invitation à se regarder avec un œil neuf, à apprécier ce qui font les particularités du corps et du visage, à se voir réel et puissant.
CLÔTURE DU FESTIVAL
> Plusieurs rendez-vous :
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Dimanche 6 Octobre, 16h
À la Maison Baillieu / Funibus – Prix libre
> CONCERT
Collectif We are the new generation (Rap / Afro-pop)
We are the new generation, c’est une formation à géométrie variable de jeunes musiciens pleins de talent et d’énergie qui se retrouvent lors de résidences de création régulières dans des lieux variés, avec à chaque fois un concert à la clef. Conçues par l’association Pour la suite du monde pour participer à l’accueil des jeunes exilés sur le territoire pour la joie de tou·tes, ces résidences sont des temps dédiés à la passion pour la musique, les textes, le son et où l’on construit ensemble du collectif.
Mardi 8 Octobre, 20h
au Cinéma Opéra – 6 € / 7,50 €
> Avant-première
L’Effet Bahamas (2024, France, 1h35) de Hélène Crouzillat
« L’Effet Bahamas révèle le drame d’une disparition à l’oeuvre, celle d’une caisse mutualiste, l’Assurance chômage. Lourdement endettée, elle semble pousser ses derniers soubresauts, victime d’un trop grand nombre de chômeurs. Pourtant, elle n’a jamais été autant nécessaire à la population frappée par une précarité grandissante. Et si la disparition de la caisse sociale était une destruction programmée ? À travers une enquête improbable que je mène sur l’histoire et le fonctionnement de la caisse, L’Effet Bahamas fait le récit d’un étrange renversement des causes. » HC
> En présence de la réalisatrice, de la protagoniste et d’Antoine Galvani (CGT).
> Soirée co-organisée avec les Rencontres Interférences.
Mardi 22 octobre, 18h45
Au Cinéma Lumière Bellecour
En clôture du festival POUR LA SUITE DU MONDE
> Avant-première
COCONUT HEAD GENERATION (2023, Nigéria, 1h29) de Alain Kassanda
« Tous les jeudis soirs, l’Université d’Ibadan, grande ville du sud-ouest du Nigeria, abrite un ciné-club. Un lieu safe, où les étudiants et les étudiantes visionnent des films qu’ils prennent le temps de discuter. Dans ce ciné-club sont projetés des films pour parler intersectionnalité, décolonisation, luttes féministes, luttes LGBT, minorités ethniques du pays, droits des étudiants ou élections. Un lieu pour permettre à ces jeunes gens qu’on associe à la « Coconut Head Generation » d’affronter le monde et la société nigériane. Cette expression méprisante qui qualifie la jeunesse de paresseuse et abrutie, les étudiants se l’approprient en la détournant afin d’en faire une force et de revendiquer leur intelligence critique. Au gré des séances, de débats houleux en discours éloquents, les étudiants apprennent à se situer, à marquer leurs différences et à penser ensemble. La salle de cinéma devient un lieu d’éducation autogéré où l’on apprend à lutter et à s’organiser. D’abord très intérieur – l’université, la salle de cinéma –, le film s’ouvre quand le réel rattrape le cinéaste et les étudiants au travail. Alain Kassanda suit les révoltes étudiantes d’octobre 2020 qui éclatent contre les violences policières et les abus de la Special Anti-Robbery Squad, une unité de police anti-vol (#EndSARS). Alors que les étudiants regardent des films de Med Hondo, de Mahamat Saleh Haroun ou de John Akomfrah, ils deviennent les personnages d’un film de lutte. Le film les regarde s’ouvrir au réel et devenir les acteurs et les actrices d’un changement. Face au monde qui se transforme trop lentement, face à son histoire et ses violences, teacher, don’t teach me nonsense. » (Clémence Arrivé – Cinéma du réel)
> En présence de Bintou Sangaré (Ekodafrik.net – le site des cultures afro à Lyon)
et Ya Mutuale Balume (Association Africa 50) – sous réserve de confirmation
Contacts :
Association « Pour la suite du monde, en quête de nouveaux récits«
www.pourlasuitedumonde.org
recits.pourlasuitedumonde@gmail.com
Équipe: Coordination générale et direction artistique : Sébastien Escande / Graphisme et identité visuelle : Nathalie Lothier – www.nathalielothier.com / Bureau de l’association : Mathilde Delarue, Marguerite Martin, Léa Savoyat
Les rencontres Pour la suite du monde sont organisées grâce au soutien de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, de la Ville de Lyon et de L’Échappée / Fonds de dotation La Redi..
Nous proposons aussi une programmation régulière au fil de l’année et de nombreux podcasts disponibles sur le site internet : www.pourlasuitedumonde.org
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