« Je suis fille de la fille
c’est à moi de consoler
à moi de porter
les fleurs
les horizons
mon doigt indique les premiers nuages
rentrons à la maison Téta
nous reviendrons demain
enceintes d’un jour nouveau »
Emné Nasereddine a grandi au Liban, où elle a étudié la littérature française à l’Université Saint-Joseph à Beyrouth. Sa poésie s’inspire de son expérience de l’immigration, des frontières et du deuil, de la vie des femmes libanaises, et des traditions et rites qu’elle a découverts au Sud-Liban.
La danse du figuier, lauréat du prix Émile-Nelligan 2021, est son premier livre. Elle vit à Montréal. Elle prépare aujourd’hui un nouveau recueil de poèmes et un roman qui traitent notamment du refus de la maternité et des filiations familiales.
> La danse du figuier : Trois générations de femmes : Téta, la grand-mère, Fadwa, la mère, et Emné, la fille qui dit la tendresse de celles qui l’ont précédée. Les poèmes recousent les liens brisés par la guerre, la mort et l’exil.
Cet entretien – podcast a été réalisé par Sébastien ESCANDE en janvier 2023 au Québec, dans le cadre du projet POUR LA SUITE DU MONDE – EN QUÊTE DE NOUVEAUX RÉCITS, avec le soutien du Consulat de France à Québec.
Habillage sonore, montage et mixage : Marjolaine Pont. Marjolaine Pont a étudié composition électroacoustique et a travaillé à la radio. Elle mène un projet de musique électronique solo, et s’intéresse à la poésie.