« Nous accrochons notre survie aux branches des arbres, nos mains hésitantes et furtives
construisent des abris.
Nous n’avions pas prévu l’orage et ses écorchements.
Nous étions verticales claires et verts frémissements. »
Anne Martine Parent est poète et professeure d’études littéraires à l’Université du Québec à Chicoutimi. Elle travaille sur la littérature contemporaine et les séries télévisées, dans une perspective résolument féministe. Elle a publié « Je ne suis pas celle que vous croyez » à La Peuplade en 2016. « L’horizon par hasard » est son deuxième livre.
Dans le cadre de ses études à l’Université Laval et à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), elle soutient sa thèse en 2006 « Paroles spectrales, lectures hantées. Médiation et transmission dans le témoignage concentrationnaire », qui aborde le témoignage des personnes ayant vécu les camps de concentration nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Après un stage post-doctoral à l’Université de Montréal, elle devient professeure à l’Université du Québec à Chicoutimi, où elle enseigne la théorie littéraire et la littérature française. Elle est membre du centre de recherche Figura sur le texte et l’imaginaire et du Réseau québécois en Études féministes (RéQEF). Ses recherches portent sur la littérature contemporaine et l’écriture des femmes, sur le témoignage littéraire ainsi que sur la représentation de la sexualité des femmes dans les séries télévisées.
L’HORIZON PAR HASARD (éditions LA PEUPLADE) : Depuis l’enfance, une femme avance, se perd, se métamorphose jusqu’à la disparition, ses pieds dans le sable, ses cheveux au soleil, ses mains ouvertes, son corps fatigué. L’intimité de sa chambre abandonnée explose de mystère et révèle à voix basse l’histoire de ses joies et de ses douleurs. En un réseau serré d’échos poétiques, Anne Martine Parent intrique silhouettes et fantômes, constellations, forêts, villes de sable et plages en ruines. Les peaux raccommodées de feuilles mortes, les corps féminins trahis et disloqués, qui se défont et se recomposent, deviennent autant de lieux de réparation, d’horizons fulgurants qu’on échafaude en retenant son souffle.