Lectures & discussions avec Emné Nasereddine (Liban) et Laurine Thizy (Lyon)
Emné Nasereddine a grandi au Liban, où elle a étudié la littérature française à l’Université Saint-Joseph à Beyrouth. Sa poésie s’inspire de son expérience de l’immigration, des frontières et du deuil, de la vie des femmes libanaises, et des traditions et rites qu’elle a découverts au Sud-Liban.
La danse du figuier, lauréat du prix Émile-Nelligan 2021, est son premier livre. Elle vit à Montréal. Elle prépare aujourd’hui un nouveau recueil de poèmes et un roman qui traitent notamment du refus de la maternité et des filiations familiales.
La danse du figuier : « Je suis fille de la fille / c’est à moi de consoler / à moi de porter / les fleurs / les horizons / mon doigt indique les premiers nuages / rentrons à la maison Téta / nous reviendrons demain / enceintes d’un jour nouveau ». Trois générations de femmes : Téta, la grand-mère, Fadwa, la mère, et Emné, la fille qui dit la tendresse de celles qui l’ont précédée. Les poèmes recousent les liens brisés par la guerre, la mort et l’exil.
Laurine Thizy : Enseignante chercheuse en sociologie, Laurine Thizy s’intéresse au genre, au corps et et la sexualité. Elle montre un talent précoce pour l’écriture. Elle est sélectionnée à plusieurs reprises pour le Prix du Jeune écrivain. C’est finalement en 2022 qu’elle publie son premier roman Les maisons vides.
Les maisons vides, Editions de l’Olivier, 2022 (premier roman) : La vie de Gabrielle, de ses premiers pas à son adolescence. La jeune fille grandit, lutte et s’affranchit, entourée de Suzanne, Joséphine et Maria, des femmes appartenant à des générations sacrifiées ou mal aimées, qui ont appris à se dévouer, à faire face et, souvent, à se taire. Histoire d’un corps adolescent et un tableau de famille sur quatre générations, avec un regard particulier posé sur les femmes et les événements d’une vie.
Modération : Marguerite Martin (Libraire Terre des livres) et Sébastien Escande.
Affiche : Mona Chancogne